Avant de concevoir un disque, Miossec pratique la politique de la terre brûlée. Tout remettre à plat. Pour le successeur de ''Finistériens'', album produit en tandem avec Yann Tiersen, le Brestois a choisi de s'entourer de trois nouveaux musiciens. La bande s'enferme à Rennes dans une ferme-studio. ''Le principe, c'était de faire des morceaux sur le moment. Deux notes de guitares et on fonçait.'' De ces joyeuses et prolifiques séances jaillissent les onze titres qui composent ''Chansons ordinaires'', mixés et enregistrés par Mark Plati (David Bowie, The Cure, Alain Bashung) à New York. Pour les textes, Miossec, fervent lecteur d'Henri Calet et des Hussards, a conservé son style sec, direct, ainsi que le sens de la formule
''Bleu pétrole'' marque un retour de Bashung à la spontanéité pop, signant une envie de ''faire la paix'' avec un format délaissé sur les rivages de ''L'imprudence'' 5 ans plus tôt. Pour cet album, Bashung a travaillé avec Gaëtan Roussell (Louise Attaque, Tarmac) et produit l'album avzc Mark Plati (The Cure, David Bowie, Rita Mitsouko). Il s'est également adjoint les services de Gérard Manset sur 4 titres dont la reprise de ''Il voyage en solitaire'' d'Arman Méliès et de Joseph d'Anvers.
Andy Sheppard élargi la composition de son projet largement plébiscité Trio Libero avec Michel Benita et Seb Rochfort, en invitant au sein du groupe Eivind Aarset qui avait contribué de façon significative à l'album Movement in Colour de 2008. Avec les drones ambiants et les textures électroniques d'Aarset en arrière-plan, Sheppard et ses comparses semblent avoir encore plus d'espace à explorer. Le Quartet présente des nouvelles compositions, des improvisations libres, une mélodie d'Elvis Costello et la ballade traditionnelle gaélique "Aoidh, Na Dean Cadal Idir" dont les trois versions enregistrées ici constituent l'axe thématique de l'album.
Les enregistrements réalisés par Abelardo Barroso avec Orquesta Sensación à La Havane dans les années 1950 représentent un des sommets de l'âge d'or de la musique cubaine. Plus de 40 ans après sa mort en 1972, le chanteur reste une figure emblématique et adorée de la musique latine notamment en Afrique de l'Ouest où il passe toujours à la radio. Avec un line-up classique composé de flûtes et de violons, et investi d'un groove puissant, d'un swing raffiné et d'une section rythmique de rêve, les titres de Barroso enregistrés avec Orquesta Sensación pour le label cubain Puchito révèlent le chanteur à l'apogée de ses talents. Puchito fut l'un des premiers labels indépendants de Cuba, fondé pendant l'explosion du mambo et du cha cha cha dans les années 50 et les titres retrouvés sur cet album ont eu un succès instantané à l'époque. Ce sont ces enregistrements emblématiques - parmi les plus exquis de la musique cubaine, maintenant remasterisés pour la première fois en 60 ans - qui font l'objet de "Abelardo Barroso avec Orquesta Sensación - Cha Cha Cha".
"Quand Olivier Chaudenson m'a proposé une création autour des textes qui m'ont accompagné ou " nfluencé", je me suis demandé comment réunir la musique et ces mots-là, sans que l'un serve de "faire-valoir" à l'autre. Alors j'ai essayé tout simplement de partir de l'émotion pure que m'inspiraient certains textes et de composer leurs jumeaux musicaux. Un peu comme on écrirait de la musique en se souvenant d'un tableau, ou comme un tableau qui se souviendrait d'une musique. À un moment donné, après maintes et maintes lectures d'un texte, il ne reste plus de mots, il ne reste que de la musique et des sons. Le langage devient alors une musique incarnée, une couleur, une idée, et la langue, un instrument, un archet." (Babx).