Dans le cadre du concours "Eloquentia" organisé par leur université, des étudiants de Saint-Denis apprennent à s'exprimer par les biais du plaidoyer mais aussi du théâtre, de la poésie et du chant. L'art de la rhétorique s'ouvre à eux, et avec lui celui de l'écoute, de l'affirmation de ses opinions et de la confiance en soi. Le portrait d'une jeunesse déterminée à prendre sa place et à se faire entendre, loin des préjugés sur la banlieue
Editeur(s)
TF1 Vidéo
Année
2017
Résumé
Dans le cadre du concours "Eloquentia" organisé par leur université, des étudiants de Saint-Denis apprennent à s'exprimer par les biais du plaidoyer mais aussi du théâtre, de la poésie et du chant. L'art de la rhétorique s'ouvre à eux, et avec lui celui de l'écoute, de l'affirmation de ses opinions et de la confiance en soi. Le portrait d'une jeunesse déterminée à prendre sa place et à se faire entendre, loin des préjugés sur la banlieue.
Rares sont ceux qui, entendant leur voix enregistrée, la reconnaissent - encore plus rares sont ceux qui l'apprécient. Cette « étrangère qui nous ressemble » nous identifie pourtant aux yeux des autres plus sûrement que notre silhouette. Quelques mots et nous savons à qui nous avons affaire : la voix est une empreinte fidèle. Notre voix, nous ne la connaissons pas ; nous ne la travaillons pas ; nous n'en jouons pas. Elle est pourtant un instrument extraordinaire. Permettant de combler l'écart entre notre perception et la réalite´ - et ainsi se donner à entendre comme on se donne à voir -, elle est aussi « ce qui relie l'âme et le corps ». Ancienne artiste lyrique, diplômée en philosophie et coach en technique vocale et prise de parole, Perrine Hanrot nous propose un voyage scientifique et littéraire autour d'un sujet trop peu exploré. Une réflexion menée à voix douce, un voyage envoûtant accompagné d'exercices pratiques pour apprendre à reprendre son souffle, à s'entendre et à se faire entendre.
Qui a été historiquement réduit au silence, et pourquoi ? Comment les femmes et les minorités sont-elles parvenues à récupérer, ou non, leur parole ? En quoi un changement politique est-il avant tout un changement de récit ? Pour répondre à ces questions, Rebecca Solnit balaye un grand nombre de sujets, de l'histoire des droits civiques et de l'esclavage, à la culture du viol dans les campus américains, en passant par la masculinité toxique. On retrouve ici la vivacité d'esprit de l'auteure, son opiniâtreté à déjouer tout ce qui, dans la culture, dans les institutions, dans la sphère publique, entend amoindrir la parole des femmes, et réduire leur place. Rebecca Solnit y met au jour les normes sous-jacentes contenues dans nos discours
Les émotions dévorent l'espace social et politique au détriment des autres modes de connaissance du monde, notamment la raison. Certes, comme le disait Hegel, « rien de grand ne se fait sans passion », mais l'empire des affects met la démocratie en péril. Il fait régresser la société sous nos yeux en transformant des humains broyés par les inégalités en bourreaux d'eux-mêmes, les incitant à pleurer plutôt qu'à agir. À la « stratégie du choc » qui, comme l'a montré Naomi Klein, permet au capitalisme d'utiliser les catastrophes pour croître, Anne-Cécile Robert ajoute le contrôle social par l'émotion, dont elle analyse les manifestations les plus délétères : narcissisme compassionnel des réseaux sociaux, discours politiques réduits à des prêches, omniprésence médiatique des faits divers, mise en scène des marches blanches, etc. Une réflexion salutaire sur l'abrutissante extension du domaine de la larme et un plaidoyer civique pour un retour à la raison. Electre
Ainsi s'exprime Didier Ruiz lorsqu'il entreprend la mise en scène de son dernier spectacle monté avec d'anciens détenus de longue peine. Dans le temps suspendu des répétitions on voit se transformer tous ces hommes - le metteur en scène y compris. Le film raconte la prison, la façon dont elle grave dans les chairs des marques indélébiles et invisibles. Il saisit le travail rigoureux d'un metteur en scène avec ces comédiens "extraordinaires". Et surtout il raconte un voyage, celui qui va permettre à cette parole inconcevable de jaillir de l'ombre pour traverser les murs. Bonus : Entretien avec la réalisatrice, Stéphane Mercurio - Entretien avec un expert des questions carcérales - Une si longue peine de Stéphane Mercurio - Bande-annonce
À elle seule, l'homonymie du nom peine engendre un espace de réflexion, éthique et poétique. Il suffit par exemple de connecter le mot souffrance avec celui de condamnation. Ce qui n'a pas échappé à l'artiste, Didier Ruiz : « C'est étrange, ce mot qui signifie punition et chagrin en même temps ». Cette pièce occupe une place rare, sans précédent, sur le chemin artistique de ce metteur en scène. Tout comme pour le public, habitué ou non des salles de théâtre. [...] Avec cette œuvre dramatique, Didier Ruiz réalise là sa pièce « la plus politique », dit-il. À l'image d'autres de ses créations (Dale recuerdos (Je pense à vous), 2014 comme possible...), le spectacle Une longue peine, construit sur la matière brute de la parole-témoignage, ouvre le champ à un récit théâtral spontané, en direct, et non retranscrit. Chaque soir, les « acteurs » disent avec leurs propres mots (sans jouer et non sans risque) leur vie de prisonnier de longue peine et l'après ! Texte libre et accroché au plus profond de ces êtres. [...] Récits organiques, récits à multiples facettes, tendus et sur le fil du rasoir. C'est ici une mise en danger de la parole dramatique, hors pair. Au cours des représentations, le texte (qui n'existe donc que dans son oralité) est placé sous le signe d'une grande tension. Elle touche tout l'ensemble de la salle de théâtre, jusqu'au metteur en scène. Élisabeth Naud, docteur en sciences esthétiques et technologie des arts, spécialité théâtre, enseignante à l'Université Paris 8, critique dramatique
Prendre la parole pour se révéler aux autres et d'abord à soi-même. Nous n'avons jamais autant eu l'illusion de pouvoir nous exprimer sur tout, partout et tout le temps. Mais sommes-nous écoutés ? Pour que nos envies, nos rêves puissent exister ailleurs que dans notre esprit, il nous faut apprendre à prendre la parole en public, à défendre clairement nos idées et à instaurer le dialogue. Pourtant la pratique de l'oral reste une compétence peu enseignée dans notre cursus scolaire. Pour beaucoup d'entre nous, elle est source de fragilité sociale et professionnelle. Stéphane de Freitas a créé et anime depuis 2012 des ateliers de prise de parole auprès de nombreux élèves et d'étudiants. Les résultats sont remarquables. En apprenant à puiser au fond d'eux la force d'un discours authentique, en s'initiant aux techniques oratoires, ils retrouvent confiance et se révèlent aux autres et à eux-mêmes. Dans ce livre fondateur, Stéphane de Freitas défend une véritable pédagogie de l'oral, fruit de son histoire personnelle et de son expérience auprès des jeunes. Il en expose avec clarté les grandes étapes et livre les outils pratiques pour développer individuellement et collectivement notre esprit critique et libérer notre parole, dès l'école et tout au long de la vie. Pour que chaque personne puisse " porter sa voix ", sa propre voix. Entrepreneur social, réalisateur, Stéphane de Freitas est à l'initiative des programmes de prise de parole et du concours Eloquentia. Il a réalisé le documentaire À voix haute qui suit les participants au concours Eloquentia à l'université de Saint-Denis.
Depuis trente ans, l’essayiste américaine détricote les mécanismes de la domination masculine. Une réflexion vigoureuse et salvatrice.
« Le langage, c’est le pouvoir, écrit l’essayiste et activiste féministe américaine Rebecca Solnit. […] S’il vous manque les mots pour définir un phénomène, une émotion, une situation, alors vous ne pouvez pas en parler, ce qui veut dire que vous ne pouvez pas non plus vous rassembler pour évoquer ces problèmes et encore moins y apporter des solutions. […] C’est peut-être particulièrement vrai du féminisme, un mouvement attaché à donner une voix et du pouvoir à ceux et celles qui n’ont ni l’un ni l’autre. » Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
22 poèmes à dire ou à chanter, seul ou à plusieurs. Un QR code permet de télécharger sept bandes-son. Un carnet de lecteur offre des idées pour réciter les textes.