Un roman policier avec beaucoup d'action et un suspense bien maîtrisé. J'ai lu les 700 pages très rapidement sans m'ennuyer. L'auteure semble s'être beaucoup documentée et avec soin sur la mythologie indoue qui est détaillée à de nombreuses reprises dans le livre. Un des intérêts est que le roman se passe dans le Sud-ouest de la France. Cela change des romans qui se situent aux Etats-Unis d'Amérique. Il y a malgré tout un ton souvent agaçant, de critique de la bourgeoisie locale et celle de suisse, qui tombe facilement dans le lieu commun. L'auteure ne semble pas aimer les piscines privées. Dommage. Par ailleurs, j'ai découvert quelques expressions originales comme la "flopée" de marches, et le verbe "scientiser".. Je ne suis pas sûr que ces mots soient bien appropriés. Mais, dans tous les cas, on tourne les pages du livre avec un grand intérêt sans effort.
Un livre d'histoire très documenté et facile à lire pour une personne comme moi, peu familiarisé avec ce type d'écrit. L'auteur donne un avis très positif sur la création de l'état d'Israël en remontant évidemment à l'Ancien Testament. C'est tout à fait normal de la part de l'auteur. Je recommande de lire attentivement certains passages qui font penser à notre passé récent 2020 - 2021, mais qui se poursuit parfois, par exemple, à partir de la page 256: "Le premier coup de marteau frappe un dieu, les autres ne touchent plus qu'un bloc de pierre". Mais pour avoir un avis complet, je recommande de lire sur le même thème "Comment le peuple juif fut inventé" de Shlomo Sand, paru la même année en 2008. Ce livre est disponible aussi à la bibliothèque inter-communal.
Un collectif d'auteurs nous emmène dans le futur très proche. C'est toujours très intéressant de se projeter dans l'avenir. Les scénarios sont à mon avis vraisemblables, à part le fait de la disponibilité en énergie. Tout est basé sur la robotisation et la communication numériques. Mais aurons-nous les ressources énergétiques pour maintenir nos systèmes de communication actuels dans le futur. Il est dommage que le quatrième scénario s'adresse vraiment à des militaires. J'ai du mal à me représenter ce dont l'auteur parle.
Le cadre de l'action et les idées ne sont pas nouvelles. Mais, l'auteur est un maître confirmé du roman d'action à suspense: les dernières phrases d'un chapitre invitent à poursuivre la lecture pour savoir ce qu'il va advenir des personnages. C'est remarquable. L'ambiance de Berlin est bien décrite en cet automne 1939 d'envahissement de la Pologne, et de l'embrasement du monde, avec l'omniprésence de la Gestapo, pas très discrète mais efficace. Par moment, ce roman me rappelle notre époque récente contemporaine: la désignation d'une sous-population, source de tous nos maux (les Tziganes dans le roman), les camps ou le quasi esclavage pour ces populations méprisées, l'hygiénisme permanent avec le rêve de créer un homme nouveau en bonne santé permanente, la police omni présente qui met tout le monde en fiches, une juxtaposition de très riches auxquels tout est permis et des pauvres qui se battent pour survivre. Les 700 pages se lisent très aisément.
Une bande dessinée racontant un moment essentiel de notre pays: le retour au pouvoir du Général de Gaulle en 1958. Et l'émergence d'une constitution qui plus de 60 ans après organise notre vie politique. Les dessins de Boucq sont extraordinaires de réalisme. Ils donnent un rythme soutenu à cet évènement qui a été assez court. F. Boucq illustre les hésitations, les décisions, l'attentisme des principaux acteurs avec un humour certain, en n'en n'oubliant peu, certains d'entre eux ayant été discret sur leur rôle dans ces évènements dans la suite de leur carrière politique. Le Général de Gaulle fait figure de vieux crocodile attendant son heure tranquillement alors qu'il avait surement de nombreux soutiens dont l'auteur ne parle pas. On attend maintenant une bande dessinée écrite par des Algériens, l'autre côté de ce coup d'état, qui sont à ce moment en pleine guerre d'indépendance.
Cela fait du bien d'aller loin..., de passer du temps à s'intéresser à des choses qui demandent un travail patient (le tissage, le kintsugi - l'art de réparer de la céramique avec de l'or)..., et de cheminer avec un personnage qui démêle sa propre pelote. A rapprocher de Henri Bauchau, romancier, poète et psychanalyste. On chemine en observant sans pour autant épouser ce que ressent le personnage - tout en étant, de tous nos yeux et de toutes nos oreilles, profondément à l'écoute.
Le résumé très complet présente en détail ce petit roman court, bien écrit et agréable à lire. Je l'ai trouvé très pessimiste et pas loin de ce que l'on pourrait vivre, si on suivait les recommandations de divers "leaders" et influenceurs actuels. Mon épouse m'a dit que ce n'était pas le futur, mais le présent! En même temps, je lis le roman historique de José Frèches "Le poisson d'or" (Chine Vè-IIIè s. av. JC) qui décrit notamment le développement du système politique du "légisme", basé sur la délation, la crainte et la méfiance, qui a abouti à un repliement sur eux-mêmes des habitants du royaume Qin, car il ne fallait pas éveiller l'attention. Coïncidence surprenante! Il est essentiel que nos romanciers écrivent de nos jours ce type de fable pour nous aider à penser notre futur. Et il faut les lire.
Un amoureux de la littérature qui raconte des histoires originales, souvent amusantes, parfois complètement absurdes. Les nouvelles sont écrites pour une lecture rapide et facile. Mais, elles donnent à réfléchir sur nos modes de lecture et ce que l'on aime lire ou non. J'ai surtout apprécié la nouvelle sur les livres ennuyeux.
Un système de magie unique, mais qui se comprend bien : l’enluminure. Une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et doit lutter au jour le jour pour sa survie. Mixez les deux, des personnages secondaires intéressants et une petite touche d’humour et vous aurez un très bon livre de fantasy épique ! Je recommande chaudement.
Je me suis laissée agréablement embarquée dans cette belle histoire. Ca m'a rappelé les histoires de ma grand-mère.
Un livre excellent à la portée de tous. L'auteur décrit l'apprentissage du langage, de la lecture et de l'écriture. C'est un fervent défenseur de la langue française, mais aussi de toutes les langues écrites ou parlées. Il explique comment la méconnaissance de sa langue impose à celui qui s'exprime une insécurité linguistique se traduisant par un vocabulaire flou, le conduisant à un discours radical, trivial et à l'invective, dans lequel la juxtaposition des mots tient lieu de raisonnement et d'argumentation. La page 198 sur l'analyse de discours politiques est à retenir; on y apprend comment bien parler en ne disant rien. La bonne connaissance d'une langue est un outil de pouvoir et de perversion comme on peut l'entendre et le lire tous les jours qui passent. Mais, ne vous affolez pas, l'auteur parle aussi de littérature et de poésie. A lire, relire et étudier.
A mettre entre les mains de toutes les femmes ! Un régal... très bien écrit et on se balade avec joie entre toutes les histoires qui s'entremêlent.
"Connemara", c'est la jeunesse perdue avec ce que l'on a quitté et ce que l'on a essayé de construire, et un portrait bien envoyé de la société actuelle incarné de façon subtile par des personnages qu'on a l'impression de connaître depuis toujours. Nicolas Mathieu coche toutes les cases : on est touchés, bluffés par l'analyse (mention spéciale pour les sociétés d'audit dans la fonction publique - assez grinçant -, la recomposition des régions, l'ascenseur social...), on sourit souvent, jaune parfois !
Comme le dit le résumé, c'est un livre de vulgarisation qui invite à la réflexion sur notre mode de vie de consommateur permanent. J'ai bien aimé que toutes les sources d'énergie soient bien présentées en l'état actuel de nos connaissances. J' ai découvert que tout travailleur du secteur tertiaire émettait autant d'équivalent gaz carbonique que tout emploi des décennies précédentes: la technologie à la maison, les visios, le tout internet polluent beaucoup. Malgré un chapitre sur le problème de la culpabilisation du consommateur et de ne pas tout faire porter sur les épaules du consommateur, je regrette cependant que l'importance des choix des gouvernements ne soient pas mis en évidence. A lire attentivement et ne pas oublier de prendre des notes.
Un roman délirant sur la publicité : le milieu, les techniques, la politique, la violence et la corruption. Un peu kitsch car dans quelques chapitres, il rappelle les expériences des hallucinogènes des artistes occidentaux dans les années 70. Une très grande culture générale avec une bonne connaissance de la société de consommation occidentale, ses marques. Une de ses questions est de savoir comment adapter la publicité de marques occidentales au monde russe. Il fait cela avec une grande liberté de ton, liberté que l'on nous cache ici, et une imagination délirante. Tout cela donne un mélange un peu difficile à lire, mais à finir à tout prix, car jusqu'à la dernière page, l'auteur nous emmène dans un énième rêve différent.
Avec une petite intrigue, il faut oser aller jusqu'à la fin pour la lecture de cet ouvrage.
CE LIVRE EST BIEN CAR IL RETRANSCRIT LES EMOTIONS DES PERSONNAGES