AccueilCritique

Critique

 

Le petit livre pour parler des sans-abri (Xavier Emmanuelli)

note: 3Parce qu'on est jamais à l'abri d'une question sans-réponse marionstandré - 7 août 2018

Voilà! Vous êtes enfin en vacances, vous vous croyez enfin à l'abri du stress, quand tout à coup ... La tuile !!! : votre enfant vous demande ce qu'est un "sans abri"! Oh non! Il va encore falloir réfléchir à ce que vous dîtes! Bon ! Un "sans-abri", c'est quoi? " Alors déjà", avez-vous envie de rétorquer, " on dit pas c'est quoi, on dit c'est qui ! File faire une page de français sur ton "passeport"! Mais vous vous reprenez, et balbutiez un : " Alors un "sans abri"... c'est...QUELQU'UN... QUI...euh...bah n'a pas d'abri ! ". Mais votre enfant, de poursuivre : "Mais pourquoi, il a pas de maison?... Et pourquoi il ne travaille pas…Et pourquoi i s'habille mal???!... Pourquoi y en a qui sont assis devant les magasins et disent bonjour et pourquoi on dirait que les gens les entendent pas ? Et pourquoi, quand on sort du magasin, et qu'on passe devant eux, tu marches vite et tu les regardes pas? Et pourquoi y en a à qui tu donnes la pièce du caddie, et y en a d'autres non...et pourquoi, des fois, il y a des gens qui disent qu'ils font semblant d'avoir faim mais qu'en vrai ils ont soif ????...etc" Et là, c'est plus la tuile mais le toit de votre "assurance tranquillité" que vous vous prenez sur le coin de la figure. Pourtant, fort de votre "grasse mat" de parent en vacances , vous vous lancez: " Alors fiston, dans l'ordre ou dans le désordre, un "sans-abri", ou "sans domicile fixe", ou "sans dents" ( question de glissement sémantique) , c'est un pauvre dont le prix de revient est ( apparemment) suffisamment intéressant par nos gouvernements successifs pour qu'ils en parlent...et puis oublient! c'est la vie, c'est la vie, fiston! Bon, ils "budgètent" quand même un petit truc pour eux, qu'ils calculent selon une formule cynique un peu compliquée: un pauvre multiplié par une population générale divisée par une population racine raciste carrée multiplié par des politiques populistes puissance 10 est égal à ...Rien! Autant te dire qu'au prorata de ce résultat, les budgets alloués aux "pauvres" sont donc petits petits petits: pour eux? … à peine de quoi s'acheter une tente "Quéchua" "Quéchushuaïa"? "Quéchou...".Bref, çà, c'est quand nos gouvernements successifs ont le temps de bosser sur "un plan de lutte contre la pauvreté", car ils en ont beaucoup à traiter des plans, ils aiment bien çà les plans! : les plans gouvernementaux, les plans de tables pour les invités ( invités pour échanger des dates pour des prochains plans ), les plans de la piscine de Brégançon... Et puis, il y a aussi les plans reportés en cas d'urgence! "Une urgence comme la canicule, tu me dis ?" Oh non; je te parle de trucs plus sérieux; le " Plan de lutte contre la pauvreté" n'est juste pas à l'abri d'être reporté en cas d'accès de la France à la demi-finale de la Coupe mondiale de foot. ( C'est Buzyn qui l'a dit, et c'est le patron qu'a confirmé en reportant le truc en Septembre ). Alors oui, fiston, trouver du travail aux "fainéants qu'ont qu'à travailler s'ils veulent se payer un costard", ( oui, on les appelle aussi comme çà, parfois, et, je sais ,c'est moche ), trouver des budgets et des maisons pour eux, et tout, et tout, oui, c'est au programme, fiston!, car c'est quand même fou qu'en France, on leur fasse pas de place dans le parc du logement social, quand même! D'ailleurs, tiens, tu me fais penser qu'avant qu'on aille au ciné, papa doit envoyer le loyer du mois à l'office H.L.M... Ah et puis, on passera à la bibliothèque aussi, il y a un super bouquin genre les "sans abri" pour les nuls, ou un truc comme çà; en tout cas, pour que papa puisse t'en reparler peut-être un peu mieux, je crois "!!!