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Critique

 

Oeuvre non trouvée

note: 3Un été en pente douce marionstandré - 18 décembre 2017

En France, selon une théorie vieillissante, si tu te payes une Rolex, t'as réussi! Aux States, dans le même esprit "ségalien", si tu te payes un séjour à Key West, tu parachèves ta vie! C'est là que Jenny et Wilkie ont choisi d'aller pour se ressourcer, et presque accessoirement, pour y résoudre leur petit drame bourgeois. Mais attention! chacun le sien! Pour lui, il ne s'agit plus que de résoudre les derniers détails d'un sombre projet. Pour elle, il est question de remplacer l'ombre qui plane sur leur couple par la seule ombre des parasols et des orangers (on est en Floride tout de même!). Elle qui, intuitive, sent son mari comme couler, partir à la dérive, et qui essaie de lui tendre une main psychique pour le retenir. Jusqu'à ce que ce soit elle qui se surprenne à glisser sur une pente insoupçonnée! Et jusqu'à ce que les personnages secondaires viennent rejoindre le devant de la scène, rendant alors ce récit conjugal récit chorale!
Chère Alison Lurie! comme tu m'as fait jubiler! Toi Lurie, qui, "diabolus ex machina"!, t'amuse à faire basculer les destins, avec ton ironie mordante ; toi qui joue avec le fatum de notre héros tragédien, en lui sabotant son "acte II, scène 2" !!! Oh toi Lurie!, qui, avec ton goût du paradoxe, et ton écriture en filigrane, écorne au passage la bonne société américaine, avec ses principes et ses contradictions! Oh, merci de m'avoir encore, Lurie!,déluré la lecture!!!